Dans les échecs féeriques, contrairement aux échecs orthodoxes, il peut y avoir plus d’un morceau royal. Ma situation pourrait un peu s’apparenter à cela, nous sommes désormais deux au royaume même si l’autre est bien terré au fond de mon ventre et ne m’a pas encore transformée en énorme cachalot échoué sur le divan, un 2 litres de crème glacée Caramilk ou Chocolat Maya appuyé sur le bedon.
Ce matin, je passais le fameux test de clarté nucale. Je dis ‘’fameux’’ parce qu’on en a parlé récemment, notamment sur cyberpresse. Robert Salois, commissaire à la santé et au bien-être, a conclu dans son rapport remis la semaine dernière que toutes les femmes devraient avoir accès gratuitement à ce test (qui permet de dépister le syndrome de Down et autres risques de trisomie). Le ‘’gratuitement’’ n’est pas anodin. Ce matin, une petite prise de sang et 5 minutes d’échographie m’ont coûté un beau 380$.
Ok, ok, je suis allée dans le privé (je n’ai pas réussi à avoir un rendez-vous dans le public assez rapidement), mais ce test coûte environ 200$ dans notre cher système de santé. Pas tout à fait accessible, soyons honnête. Surtout quand on sait que les grossesses sont planifiées moins d’une fois sur deux au Québec, et que la pauvreté touche énormément de mères en devenir.
Certains craignent que le dépistage systématique augmente les préjugés envers les trisomiques, du genre ‘’ben quin, tu le savais que t’avais un risque pis t’as décidé de le garder pareil, arrange toi avec tes troubles ast’heure’’. Je trouve cet argument assez stupide, je l’avoue. Avoir un enfant est déjà une énorme responsabilité, il me semble normal et sain qu’on soit préparé à affronter tous les scénarios et qu’on laisse également le choix aux parents en devenir de prendre une décision éclairée selon les risques encourus par une grossesse dite ‘’anormale’’.
Certains craignent que le dépistage systématique augmente les préjugés envers les trisomiques, du genre ‘’ben quin, tu le savais que t’avais un risque pis t’as décidé de le garder pareil, arrange toi avec tes troubles ast’heure’’. Je trouve cet argument assez stupide, je l’avoue. Avoir un enfant est déjà une énorme responsabilité, il me semble normal et sain qu’on soit préparé à affronter tous les scénarios et qu’on laisse également le choix aux parents en devenir de prendre une décision éclairée selon les risques encourus par une grossesse dite ‘’anormale’’.
Mais trêve de politique familiale.
Mon examen s’est très bien déroulé, la petite créature que je porte au creux du ventre suce son pouce, se tourne et se retourne dans tous les sens, touche ses petits pieds avec ses mini-mains et donne allègrement des coups de pied! Même s’il est trop tôt pour garantir le sexe de l’enfant, la technicienne nous a quand même vendu le punch (80% de certitude environ) : c’est une FILLE!
Elle s’appellera Frédérique.
Mais pour l’instant, nous la surnommons Féerique. Nous sommes quétaines de même…
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